Miroirs

12 mn

Elle dort encore. Je la regarde, cheveux épars, visage froissé, les bras enlaçant l’oreiller. Du bout des doigts je soulève une mèche qui lui tombe sur l’oeil, j’effleure son épaule, son flanc, la courbe de ses hanches nues. Puis je me lève doucement pour ne pas la réveiller. Je me gratte les couilles, je vais pisser, me laver les mains et me passer un peu d’eau sur le visage. Et puis me raser, tiens. En pilote automatique, je me savonne le menton, inspecte points noirs, boutons, cicatrices. Je fais l’erreur de relever le regard, tombe nez à nez avec ma gueule de con, ferme aussitôt les yeux. Je termine de faire courir la lame sur ma peau les yeux clos et me coupe, bien entendu. Pas grave. Un pansement quand j’aurai fini.
Je débarrasse la table de la veille, rassemble les canettes vides et me prépare un café soluble. J’ouvre les volets et m’installe face au balcon, admirant la douce lumière du jour qui se lève et se répand sur les toits de Paris. J’aime vraiment cette vue, c’est ce qui m’a convaincu d’acheter l’appartement. J’ouvre la porte-fenêtre pour m’accouder à la rambarde quelques minutes. Je crois que je pourrais être heureux, aujourd’hui.
Je l’entends qui se lève et vient dans mon dos, dans quelques instants elle va glisser la main dans mon pantalon pour attraper mon sexe et le serrer comme un doudou. J’aime bien quand elle fait ça. Mais non, pas aujourd’hui, elle se contente de poser sa tête sur mon épaule et de déposer un baiser sur ma joue. Je tourne la tête pour lui rendre; elle me sourit. Je vais vider ma tasse dans l’évier.


Il vient de claquer la porte. Je voulais partir en même temps que lui, mais j’étais trop bien sous cette couette, j’ai retardé trois fois le réveil. Et puis je ne suis pas pressée, j’ai encore un peu de temps avant de devoir vraiment me bouger le cul pour aller au boulot. Pour une fois que j’ai l’appartement pour moi, j’en profite un peu, juste quelques minutes, à moitié allongée dans le grand fauteuil rond, l’ordinateur sur les genoux. Vérifier les nouveautés sur mes sites favoris en sirotant mon café, la routine habituelle. Petite excitation au moment d’ouvrir ma boite mail; mais non, rien d’intéressant.
Et voilà, je vais être en retard, il est temps de filer à la salle de bains. Une douche rapide, je me sèche devant le grand miroir. Je me trouve plutôt bonne, presque belle même, avec ce nouveau nez. Lunettes ou lentilles ? Allez, lunettes. Il est loin le temps ou cette petite connasse de Camille se moquait de mes culs de bouteille et de mes grosses cuisses. J’ai compris bien plus tard qu’elle devait être jalouse des mecs qui se retournaient sur mon cul; et qui devaient se pignoler dessus le soir venu; même s’ils ne l’auraient jamais avoué en face. Pas socialement fantasmable. J’espère qu’elle sait que je me suis tapée son mec. Son mec et son frère, d’ailleurs.
Maquillage léger, petite robe sage, des talons (quand même). Hésiter deux minutes sur le choix du sac, prendre mes clefs. Tiens, il a oublié son porte-monnaie sur le bureau, je lui envoie un message vite fait pour le prévenir.


La tête ailleurs dans les transports, musique dans les oreilles, je regarde les affiches qui me parlent d’ailleurs, de liberté, de puissance et de cocotiers. Si seulement j’étais blindé d’oseille et que je n’avais pas à pointer tous les matins, si seulement je pouvais me consacrer à mes passions… Non pas que j’en ai tellement, mais je suis sûr que j’en trouverais, plein. Prendre le temps de vivre plutôt que de voir son temps filer au service des autres, il y a toujours quelqu’un d’autre pour vous donner quelque chose à faire, quelque chose dont je n’ai rien à foutre. Merde, j’ai déjà quarante ans et qu’est-ce que j’ai foutu de ma vie ? Que de la merde, ou presque.
Bien sûr à peine arrivé c’est déjà la course, trente-six choses à faire dont les deux tiers n’étaient absolument pas prévues au planning, comme d’hab. Bon, je serais sans doute moins à la bourre si je me mettais au boulot plus vite, au lieu de passer parfois une heure à caresser mes hobbies du moment. Ce matin, pas le temps, je suis d’humeur productiviste, et surtout d’expédier au plus vite les affaires courantes.
Je suis dedans jusqu’au cou quand je remarque que mon téléphone vibre. Déjà trois messages :
« Tu as oublié ton porte-monnaie. Bonne journée <3 <3 »
« Tu me manques déjà, j’ai envie de toi. »
« J’aurais dû tu sucer ce matin. Je pourrai le faire ce soir dis ? »
Pas le temps pour ça, je réponds vite fait « Je bosse là, on verra, à + »


Je reçois ça comme un coup dans le ventre. Viscères nouées, crispées, je serre la mâchoire; je veux balancer le téléphone que je tiens encore en main, mais je me contente de le glisser dans une poche et me lève brusquement. Je descends prendre un café, Fanny fait mine de se lever pour m’accompagner mais avise mon visage fermé et se rassied. J’ai besoin d’être seule. Enfin non, j’ai besoin qu’on me tienne dans les bras et qu’on me réchauffe, mais c’est trop demander visiblement. Dix jours qu’on n’a pas baisé, au moins; je suis d’humeur à dépecer des loutres.
Assise sur un canapé dans la salle de pause vide, je laisse refroidir le jus noir devant moi en tripotant mon téléphone. Connard. Connard connard connard. Je ferme les yeux quelques instants, mauvaise idée. Je revois mes mains baisser son caleçon lentement, et son sexe qui se déroule une fois libéré; son ventre et ses cuisses, ma bouche qui s’y écrase, son odeur. Il faut que je me calme, et il faut que je reprenne le dessus. Pas de raison que je me laisse ignorer et humilier comme ça.
Je file aux WC, remonte ma robe et baisse ma culotte à mi-cuisses. Je caresse doucement mes cuisses, il faut que je les ouvre et que je les donne, qu’on me prenne et qu’on m’assouvisse. Toujours debout, je prends une photo de mes hanches tendues, impudiques, que j’envoie aussitôt. Alors seulement je glisse un doigt sur mon sexe et me soulage, rapidement, mécaniquement, en silence; la tête contre le mur bien trop dur.


— Tu viens avec nous au Jap’ ?
— Ouais, pourquoi pas.

J’avais plutôt prévu de rester dans mon coin à faire me trucs, peut être aller bouffer un sandwich au parc, lire un bouquin. Mais la pression sociale est la plus forte, et j’ai oublié de prendre un livre avec moi ce matin. Alors je verrouille ma session et je suis les autres jusqu’au restaurant. Je commande une première Asahi en arrivant, puis une deuxième avec mon menu, puisque je suis “coincé” ici autant en profiter. Comme on est entre mecs ça ne vole pas très haut, sport et blagues bien grasses; les collègues féminines en prennent pour leur grade, les absents ont toujours tort, d’autant plus si ce sont des absentes. Ça me gêne un peu, je ne trouve pas ça très classe, plutôt puéril. Je me contente de me taire, j’attends que ça revienne sur le boulot pour participer au concours de bites, là dessus je connais mon rayon et j’en joue un peu. Je suis le plus vieux à table, on me demande conseil, pour la carrière aussi. Sur ma lancée je confie que j’irai peut être bosser à New York un an ou deux, qu’une boite de chasseurs de têtes m’a contacté. C’est vrai mais j’omets de dire que j’ai déjà passé un entretien et que je l’ai foiré, et que je sais que ça n’ira pas plus loin. En vérité j’ai moins d’avenir qu’eux, et ils le savent; ils font semblant de me croire par politesse et aussi parce que je pourrais leur pourrir un peu la vie ici. Des enfants ? Non, pas tout de suite, autant garder ses options ouvertes et profiter de la vie, pas vrai ? D’ailleurs je paye ma tournée, grand seigneur.


Cette petite paire de Salomé noires est superbe, dommage qu’elle ne soit pas à ma taille. Et celles-ci me vont parfaitement, mais je n’aime pas la boucle. Ça fait bien trois quarts d’heure que je suis là, le sol est jonchée de chaussures gauches, la vendeuse est en train de passer de la haine cordiale à l’envie de me planter le prochain talon aiguille dans l’œil. Et je n’ai pas vraiment les moyens de m’acheter les trois paires que j’ai mises de coté.
Enfin, mon portable vibre; pour la deuxième fois. Il a mordu à l’hameçon, moi j’avais presque oublié. J’ai ignoré le premier message, envoyé pour la forme. Le deuxième sexto est une franche invitation à venir s’empaler sur son sexe dressé, s’affichant fièrement sur l’écran de mon téléphone. J’espère que les autres clientes n’ont rien vu. La vendeuse, je m’en fous, elle me voit me relever et me ruer hors de la boutique, à la fois dépitée de devoir ranger derrière moi et soulagée que je me barre enfin. Je presse le pas, il est déjà tard. J’hésite jusqu’au dernier moment, mais la faim est la plus forte.
Je ne pense plus à rien dans l’ascenseur. Quand il ouvre, mes gestes sont presque automatiques, je ne réponds pas à son bonjour, je le pousse contre un mur, me bats avec sa ceinture et sa braguette, connerie de braguettes à boutons, pourquoi il ne choisit pas des zips pour ça ? Je la tiens, une demi-molle qui durcit dans ma main, puis entre mes lèvres lorsque je m’agenouille, une bite assez moche mais bien épaisse qui me remplit la bouche. Une fois bien raide je me relève et fais voler ma culotte, je m’installe sur le lit, croupe tendue. Il en profite pour me claquer un peu la couenne, à cet instant il me déteste comme je le déteste, de l’utiliser comme ça, alors il fait pareil, il se venge sur mon cul comme un vulgaire sac à foutre, avant de le baiser salement, comme j’en ai envie. Il me lime consciencieusement pendant dix minutes, moi je couine comme il aime. Enfin il jouit à grands coups de queue qui me transpercent, et reste abasourdi quelques instants en moi. J’attends qu’il se retire. Lorsqu’il le fait et s’allongé épuisé sur le lit, et qu’il a repris son souffle, je m’accroupis au dessus de lui, lui donnant ma chatte à bouffer pour qu’il me finisse. Je me laisse aller, le front contre le mur, l’empoignant par les cheveux, je viens assez vite, un spasme rapide qui me détord le ventre. Ce n’était même pas bon, pas vraiment, mais je suis détendue, vidée. Il ne faut pas que je m’allonge, je m’assieds quelques instants, j’attrape mon sac à mains pour m’allumer une clope; j’en tire trois grosses bouffées avant d’aller l’éteindre sous l’eau. Enfin je remets ma culotte, et c’est seulement sur le pas de la porte que je desserre les lèvres :
« Ciao. »


« - Tu as deux minutes s’il te plait ? »
Merde non, j’ai pas deux minutes, deux minutes c’est déjà trop. Mais tu es mon boss alors je n’ai pas trop le choix, pas vrai ? Je te suis jusqu’à ton bureau, tu dois me présenter la nouvelle de l’équipe; une petite jeunette qui me sourit timidement lorsque je lui tends la main. Une jeune femme aux longs cheveux bouclés, yeux verts, pommettes et nez en tire-bouchons.
Comme Pauline. Mon cœur se serre. Je détourne le regard vers mon chef pour me concentrer sur ce qu’il me dit. Enfin, essayer, je ne l’entends plus, je suis loin. Un peu plus de vingt ans en arrière, sur les marches du lycée, attablé dans un café, dans le jardin de tes parents; et puis sur ce scooter, faisant le fier avec une belle fille à l’arrière, la chaleur de tes mains serrées sur mon ventre comme une source d’énergie inépuisable, je suis le roi du monde. Plus vite, plus fort, plus beaux, plus fous. Trop vite. Tes mains me serrent un peu plus, tu me demandes de freiner mais j’aime ça moi, quand tes mains me serrent, alors je n’entends plus rien, je continue jusqu’au bout du monde. Jusqu’à ce lit d’hôpital, en fait. Des tuyaux partout, le rythme de mon cœur sur un moniteur, la douleur et l’hébétude; souvenirs de coton et de glace. Mes parents, soulagés à mon réveil, qui me veillaient. Et montaient la garde pour que les tiens ne viennent pas finir le boulot. Tu ne t’es jamais réveillée, je leur avais pris leur fille.
Je reprends mes esprits, juste à temps pour la cordialité d’usage. J’ai du faire une drôle de tronche; ils me regardent comme si je venais de pisser sur la moquette. Le boss surtout, la nouvelle semble surtout se demander si elle a une feuille de salade entre les dents.


Il est assez tard quand je réintègre mon bureau, rasant les murs, mais personne ne me dit rien. De l’avantage d’être montée assez vite dans la hiérarchie. Pas très loin, juste suffisamment pour qu’on ne m’emmerde pas avec mon emploi du temps. Oh les filles ne sont pas connes, et se doutent bien que je ne passe pas toutes mes pauses déjeuner à acheter des chaussures. Mais elles ne me demandent rien - et je ne leur dirai rien. Parce qu’il n’y a rien à dire. C’est ma vie, pas la leur ni celle de personne d’autre. Et même plutôt une parenthèse dans ma vie. Bref. Au boulot, maintenant. Vite passer à la suite.
Quand Fanny vient me chercher pour une pause, je descends avec elle cette fois-ci. Je m’aperçois alors qu’il est déjà dix-sept heures, je n’ai pas vu le temps passer. On descend à la machine à café, je lui offre pour me faire pardonner mon esquive de ce matin. Elle me parle d’un truc mais je ne l’écoute pas, je n’arrive pas à accrocher. Un truc qui a l’air important pour elle, alors j’acquiesce, café en main, une fesse à peine posée sur le haut tabouret, regardant le bout de mes pieds. Je crois que je n’aime plus ces pompes. Un truc à propos de son gosse je crois, qui arrive enfin à faire ses lacets ou un truc comme ça. Comme je m’en branle, de son mioche, petit débile. Heureusement elle ne me sort pas de photos, pas envie de faire semblant de m’extasier. Ce qui me fait penser qu’il faut que j’ailler chercher des tirages en sortant. En remontant je lui envoie un message pour le prévenir de ne pas s’inquiéter, que je vais traîner un peu.


Je me jette littéralement sur le comptoir. Je m’enfile trois verres l’un après l’autre, comme un fumeur allumerait ses cigarettes avec le mégot de la précédente. J’évite soigneusement son regard parce que je ne veux pas qu’il me parle, mais je sens que le serveur me fait les gros yeux. Qu’il aille se faire foutre. Il ne me servira pas un quatrième verre, alors je fouille dans mon porte-monnaies, pose un billet et repars aussi vite que je suis venu.
Sur le trottoir, je regarde à gauche, à droite, je cherche l’épicier le plus proche. Trouvé. Pauvre choix, je n’y trouve pas mon alcool habituel, je dois me rabattre sur un mauvais vin blanc, mais ça ira bien. Une bouteille suffira; je crois. Je glisse la bouteille dans mon sac et je marche; un peu au hasard, un peu par habitude. Je rejoins un premier square que je connais pour y déjeuner quelquefois, je m’y pose sur un banc isolé, à l’abri des regards. J’ouvre ma bouteille, la tête commence à me tourner, c’est bon. Je regarde les pigeons se disputer une frite froide. Ça me donnerait presque faim. Je me remplis le gosier de quelques gorgées supplémentaires.
Je marche à nouveau, à peu près droit je crois. Il commence à pleuvoir, je me rends compte que j’ai oublié mon parapluie avec ma sacoche au bureau. Ce n’est pas très important, plus rien n’a d’importance à cet instant, juste un pas après l’autre et essayer de ne pas tomber. Je lâche ma bouteille vide dans une poubelle au passage. Un autre square, ou alors des jardins. Je ne me sens pas très bien, je crois que je vais vomir. Je me laisse glisser contre un arbre, enfin glisser, l’écorce me râpe le dos durant la longue descente vers le sol, je ne le croyais pas si bas. Je crois que je vais dormir un peu, ça va me faire du bien. Je crois aussi que je connais cet endroit. C’est le parc de l’hôpital.


Toujours pas de réponse, je le rappelle, encore sur répondeur. Je commente à être vraiment inquiète. J’en suis à mon troisième café et j’ai presque fini mes clopes. Qu’est-ce qu’il fout, putain ? Est-ce qu’il me fait la gueule, et si oui pourquoi ? Je tourne ma tasse dans sa soucoupe, je tapote ma cigarette de l’ongle pour faire tomber une cendre inexistante. Je crois que j’ai besoin de pleurer pour évacuer mais je ne veux pas le faire dans ce troquet, une femme seule à sa table qui dégouline, petite chose. Je sens que ça vient alors je me lève et je file jusqu’à ma voiture. Je ne prends pas le temps d’en faire le tour, j’entre et m’installe coté passager, claquant la portière sur moi. Isolée, soulagée, je souffle un grand coup et laisse mes yeux couler.
Je tente à nouveau de l’appeler; cette fois il décroche mais reste silencieux. Le trouillomètre grimpe en flèche. Ce n’est jamais bon signe. Puis il bafouille quelques mots. A sa voix, je comprends tout de suite qu’il est bourré. « Ça va / T’es où ? / Bouges pas, je viens te chercher » Je démarre, presque rassurée, ça aurait pu être pire. Le soir tombe, j’allume mes feux de croisement et je roule sans réfléchir. Je me gare près du parc, je m’essuie les yeux et me remaquille vite fait dans le miroir du pare-soleil. Je respire un grand coup et j’y vais.
Je le retrouve assoupi contre un arbre, qui pue l’alcool. Je caresse sa joue et lui parle doucement, le temps qu’il remonte à la surface. Je le ramasse, il est défoncé mais peut encore marcher. Il s’allonge et se recroqueville sur la banquette arrière et je le ramène à la maison.


Je me réveille sur le lit, elle est en train de lire à coté de moi. Sans rien dire, elle pose sa main sur mon front et me laisse émerger en silence. Je me sens mieux, juste un peu con. Je ne l’aurais pas appelée, on a sa fierté, mais je suis content qu’elle soit venue. Je m’assois sur les draps, j’embrasse du regard l’appartement. Les choses sont à leur place, en bordel, ça me rassure. Ses bouquins sur à peu près tous les coins de table, bureau, cheminée disponibles. Ses escarpins près du lit.
Et elle. Pas une question, pas la peine. Je me rallonge, j’enfouis mon visage dans son aisselle, je me shoote à son odeur, et là seulement je me sens vraiment apaisé. J’ai besoin de lui parler, de n’importe quoi.

– Tu veux bien m’épouser ?
– C’est déjà fait, banane.
– Ah ouais ? Et t’as dit oui ? Tu t’es faite avoir.
– Toi aussi.
– Ça va alors.
– Y’a pas que toi qui fais des conneries, tu sais.
– Oh toi tu cherches la fessée, non ?
– Ça se pourrait… mais d’abord vas te doucher, clodo.
– Tu viens me frotter le dos ? »

Jules Pulpe | Aug 22, 2013